Inclusivité vs exclusivité

Un choix fondamental

Inclusif, inclusive

adjectif

  1. Qui contient en soi quelque chose d'autre.
  2. Qui intègre une personne ou un groupe en mettant fin à leur exclusion : Rêver d’une société plus inclusive et solidaire.

L’inclusivité concerne tant le champ individuel, comme accepter toutes les parties de soi, ses qualités, ses défauts, ses forces et faiblesses, que collectif, visant à ce qu’un groupe fonctionne, en s’assurant que tous ses membres constitutifs puissent y contribuer à partir de leurs capacités, aspirations, idées et expériences.

Le corps, par exemple, a un mode de fonctionnement éminemment inclusif relativement à l’ensemble de ses organes, tissus et ossature qui le constituent, alors même qu’il est constitué d’éléments de nature et de fonctions différentes : le foie n’est pas le cœur et le fémur n’a rien à voir avec les poumons. Pourtant, les uns avec les autres, ils sont conçus pour fonctionner en harmonie.

Ainsi la diversité a toute sa place dans un environnement fondé sur l’inclusivité, aussi surprenant que cela puisse paraître. L’enjeu se situe donc ailleursXXX: dans la possibilité à concilier la richesse des angles de vue tout en continuant à accomplir ce qui doit l’être.

Les équipes brillantes réaliseront des choses extraordinaires, mais les équipes diversifiées réaliseront l’impossible

L'inclusivité en tant que principe fondamental 

Sans s’y appesantir, l’histoire aura quand même prouvé qu’une société fondée sur l’exclusivité comporte des failles. Pour rappel, selon le dictionnaire Larousse, l’exclusivité se définit comme suit : « ce qui exclut une autre chose comme incompatible. Qui appartient à un seul à l’exclusion des autres. Qui exclut tout partage, qui ne s’attache qu’à un seul objet. Qui s’attache à une seule chose, rejette tout ce qui est contraire à ses goûts et ses opinions ».

Toute forme de rejet porte en lui le germe de la division avec son florilège d’impacts peu réjouissants, comme jugement, manque de tolérance, tristesse, mésestime de soi (pour ceux qui en sont l’objet ou se sentent tels, à tort ou à raison), sclérose (à force de faire partie de la même communauté), possessivité, mépris, conflits, etc.

Si le coach d’une équipe sportive se met à comparer les joueurs en manifestant des préférences parmi eux, l’équipe ne pourra gagner aucun match. Ceux qui se sentiront « ne pas faire partie » de la liste préférentielle du coach n’auront plus l’envie de contribuer, d’apporter leur savoir-faire et leur énergie à l’équipe. Il s’agit d’une contradiction frontale du « besoin d’appartenance », figurant en troisième position de la « pyramide de Maslow » dont nous parlons souvent.

A contrario, il est tout à fait possible de mettre en valeur une action, un résultat, un service, en suscitant l’émulation, l’inspiration de l’exemple à suivre avec enthousiasme, dès lors que la mise en valeur est profondément animée par la volonté d’inclure tout le monde, en considérant un rôle pour chacun, en tenant compte de ses spécificités, agissant ainsi pour le bien de tous. Il ne faut pas oublier qu’en outre, la force des uns rejaillit sur les autres, sans pour autant abaisser la force du plus fort des représentants d’un groupe. La force étant plus forte que la faiblesse (par définition et par évidence), c’est la force qui prévaut dans un groupe disparate à ce titre, à condition que l’esprit d’inclusion (ou d’équipe dans l’exemple qui nous occupe) et l’esprit d’unité, prévalent effectivement et se substituent au traditionnel sentiment d’exclusion, « naturellement » exprimé dans un contexte compétitif comme celui du sport, juste donné pour illustration de nos propos.

L’exclusivité peut toutefois avoir du bon et servir le principe d’Unité si elle est positionnée à sa juste place, dans une juste proportion et sous l’angle de vue qui ne génère pas l’énergie de rejet. Par exemple, l’exclusivité sentimentale au sens de « fidélité affective, sentimentale », relative à l’engagement pris envers un ou une partenaire de cœur.

Société fondée sur le principe de l'inclusivité

À bien y regarder, cette approche qui semble de prime abord révolutionnaire n’est pas si avant-gardiste. En effet, un bon nombre de collectifs, notamment la plupart des tribus indigènes, fonctionnent sur cette philosophie. En effet, elles continuent à cultiver un système de valeurs et de croyances où l’Être Humain est perçu comme un composant, parmi d’autres, d’un système complexe au sein duquel évolue tout organisme vivant. Leur vision du monde est simplement holistique.

Ces collectifs fonctionnent avec des règles qu’ils font respecter en préservant ce principe d’inclusivité. Pour exemple, une personne qui déroge à l’une d’entre elles ne sera pas forcément écartée du groupe en tant que réaction punitive. Au contraire, dans certains cas, relativement aux mœurs de la population considérée, l’individu ayant commis l’infraction fera l’objet de l’attention de l’ensemble du groupe afin de comprendre la part de responsabilité de chacun quant à cette situation, la sienne propre, et comment continuer à fonctionner de façon évolutive pour tous. Ainsi la rigueur nécessaire au maintien de l’existence de règles de fonctionnement s’associe à la souplesse, celle de savoir faire évoluer certaines règles du fait de nouvelles nécessités. Conservatisme et progressisme coexistent en harmonie avec le bon dosage qui permet le maintien de l’équilibre du tout. 

Imaginez une civilisation planétaire dont le fondement soit l’inclusivité. Vous arrivez dès lors dans le Paradigme Archimagistéral, là où toute notion de rejet est abolie.

Le système de pensées, dont le principe repose sur le postulat que rien ne puisse être extérieur à quoique ce soit d’autre, est confirmé par un constat irrévocable de la physique quantique, édictant que tout est interconnecté. La déclinaison sociétale de ce principe est que chacun, considéré isolément, a l’importance du tout auquel il appartient, et doit à ce titre être considéré comme y étant inclus, aussi vaste soit l’ensemble considéré, jusqu’à être inclus de même, en quelque sorte intriqué, à tout un chacun ; chacun contenant une parcelle holographique de l’autre en soi-même.

Au sein du paradigme Archimagistéral, tout est orchestré différemment, s’agissant de gratuité pour tous concernant l’accès à la connaissance, à la technologie, à l’eau et à la nourriture, aux vêtements de base, à la santé, aux habitations décentes, à l’énergie, laissant l’Être Humain se concentrer sur d’autres priorités que sa survie, tout en lui offrant toutes les circonstances opportunes à son accomplissement, présent et/ou à venir (ce qui nous semble n’être, en définitive, que la simple application de la seule vocation naturelle propre à quelque forme de gouvernance que ce soit).

Les relations se fondent sur un état d’esprit de curiosité, animé par la volonté de concilier les approches alors perçues comme complémentaires. Le principe même de cocréation prend, dans ce contexte, toute sa dimension et ouvre un champ de possibilités jusqu’alors inaccessibles, car il s’appuie sur l’intelligence même de la conscience collective de l’Humanité, désormais immergée dans la logique paradigmatique de l’Archimagistère.

Pour aller un pas plus loin, dans une société fondée sur l’inclusivité, les interactions au sein de l’ensemble du vivant que sont les Humains, les animaux, les végétaux et même les minéraux, sont empreintes d’une réelle considération de ce que l’un apporte à l’autre dans le plus grand respect, transformant ainsi tous les domaines de vie, comme l’alimentation, la construction, la santé, l’éducation, la cosmétologie, etc. 

De nouvelles solutions aux problématiques rencontrées émergent à partir d’approches coconstruites, pétries de compréhension, de solidarité, de créativité, dans une dynamique infiniment évolutive.

Outre la qualité des solutions apportées, l’état d’esprit et les émotions générées dans un tel environnement exhalent un chaleureux parfum de joie, de paix et d’enthousiasme. Le respect et la considération amènent le calme et la sérénité en soi. Ils stimulent la motivation et donnent plus d’opportunités à l’émerveillement et à la joie de s’exprimer et de coparticiper concrètement à la construction, l’entretien et l’amélioration constante du monde ; le monde du VIVANT, de tout le vivant (pas uniquement les gens, les chats, les chiens, les perruches et les plantes d’appartement).

En définitive, c’est assez simple. Il suffit de se fondre dans l’essence de ce qu’est la Vie. Elle est par nature inclusive. Seul notre conscience mentale actuelle est exclusive.

Dernière mise à jour le 2024-11-04
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