La maîtrise de soi
Nous avons beaucoup insisté sur l’importance fondamentale que représente la maîtrise de soi, pour celle ou celui qui estime important d’avoir sa vie bien en main, dans la pratique d’une discipline tant du corps que de l’esprit, ou à quelque autre titre que ce soit. Cette importance est telle que nous avons souhaité lui consacrer une rubrique entière.
L’homme mental a tellement été habitué, pour ne pas dire conditionné et dûment programmé comme un vulgaire PC, à la paresse et au culte du non-effort, que ce qu’il contient en lui comme ressources nécessaires au développement de l’effort lui-même est presque totalement atrophié, autant même que la simple idée de ce que l’on nomme « le sens de l’effort » lui est devenue quasi insupportable.
Pourtant, l’homme fait encore partie de la nature, quoiqu’on en dise (son « Quatrième Règne » pour être précis). Et, la nature, elle, déploie des efforts colossaux pour entretenir sa condition, et l’univers pour rester stable, et votre cœur pour faire affluer chaque goutte de votre sang là où il est requis, et ce, durant des décennies.
L’effort, c’est l’évolution, et l’évolution constante, c’est la vie, ni plus ni moins. La maîtrise de soi parle d’elle-même : se maîtriser soi-même, c’est avoir le contrôle sur soi, pour éviter de dire : « C’est plus fort que moi ». RIEN, en vous, ne doit jamais être plus fort que vous-même ! Se maîtriser, c’est aussi éviter de laisser ce contrôle à d’autres, pour éviter de devenir esclaves. La nature a horreur du vide. Si le maître de nous-même ce n’est pas nous, alors ce sera forcément quelqu’un ou quelque chose d’autre. Il reste simplement à faire le choix du camp auquel nous souhaitons appartenir, chacun d’eux ayant ses inconvénients et ses avantages : le camp de la liberté, ou le camp de l’esclavage. Il n’existe pas de demi-mesure.
Qui dit "maîtrise" dit aussi "effort"
La maîtrise de soi implique donc des efforts. Elle implique même, dirons-nous, une politique du sur-effort, mais en harmonie avec soi-même, sans brusquerie avec notre nature profonde (mais pas sans brusquerie envers notre nature paresseuse acquise).
Les efforts de maîtrise de soi, dans le contexte opératif, sont majoritairement orientés dans trois directions cardinales, hormis pour la maîtrise qui ne fonctionne que par entretien rationnel et non excessifs, et par l’entraînement, dans le même esprit. Sinon, ces trois directions sont :
- les pensées
- les émotions
- les sentiments
Les raisons en sont toutes simples et d’ailleurs relativement universelles. Les pensées sont votre trésor, l’or au fond de votre puits. Vos pensées « créent le monde », littéralement. Même remarque donc pour l’émotion qui s’allie aux pensées afin de générer une « réalité » (parmi tant d’autres, et constructibles de toutes pièces, à volonté et en nombre quasi illimité). Nous vous renvoyons à la page « Importance de l’érotisation… » pour complément d’information. Quant aux sentiments, ces derniers, lorsqu’ils sont forts (état amoureux, haine et désir de vengeance, anxiété, état d’ébullition intérieure généralement collective, causé par un événement sportif ou une « rave party » par exemple, ou encore le sentiment de révolte causé par une situation psychologiquement vécue comme intolérable ou insupportable, que ce soit d’ailleurs à tort comme à raison) sont tellement dévorants, qu’ils consument formellement de l’intérieur ceux qui n’ont aucun contrôle réel sur eux-mêmes, en se faisant vampiriser leur énergie vitale, laquelle est purement et simplement éjectée du corps.
Ce qu’il faut retenir est que non seulement le manque de maîtrise de soi nous affaiblit, nous épuise au plus haut degré parfois, mais aussi nous rend donc esclaves, de fait, de quiconque sera plus fort que nous, consciemment ou non, peu importe, c’est mécanique.
Parler de « maîtrise de soi » est une chose, déterminer une direction à prendre afin de commencer à vouloir essayer d’y parvenir en est une autre, indissociable de la première. En l’occurrence, un « psychurge », investi dans la maîtrise des facultés psychiques qu’il aura donc appris à développer dans l’esprit requis, est l’exemple parfait de l’individu qui a développé une telle maîtrise, nécessairement excellente, de ses pensées, émotions et sentiments, au moins aux moments où il en a besoin, du moins, sait-il comment obtenir le résultat attendu en l’instant T. Il représente donc un exemple dont le parcours constitue en soi un apprentissage parfait et dans les formes, de la maîtrise de soi, même si ce parcours devait ne pas être suivi jusqu’à son terme, jusqu’à en faire un parfait Jedi.
Il existe ainsi une formation traditionnelle en psychurgie, et ce, depuis des temps quasiment immémoriaux, alors que le fond de cette formation n’a quasiment pas changé, à très peu de choses près. Bien évidemment, elle est toujours employée aujourd’hui par les instructeurs sérieux qui ont à cœur d’enseigner aux étudiants des techniques de sciences occultes fondées sur les facultés intrinsèques à la nature humaine, d’origine « académique ».
En guise de conclusion et en définitive, on pourra, à la lumière de ces arguments, commencer à entrevoir un détail significatif de l’état de « Magentis », mis tout particulièrement en évidence par l’angle de vue sous lequel l’Archimagistère lui-même le contemple et le situe, car les Magentis sont affranchis des illusions et de l’enchaînement aux égrégores limitants, alors qu’ils ne sont en définitive que des Êtres Humains parfaitement ordinaires, ce qui signifie que tous les Êtres Humains « ordinaires » peuvent accéder à l’extraordinaire s’ils souhaitent s’en donner la peine.
En dehors de toute formation, travaillez votre maîtrise de vous-même par la surveillance de vos pensées, en estimant la portée des conséquences liées à vos paroles à court, moyen ou long terme. Surveillez vos pensées. 90% ne viennent pas de vous, même si elles vous semblent faussement vous identifier à titre personnel, comme celles que vous émettez (ou retransmettez) influent sur la réalité. Maintenez fermement la barre du navire que représente votre incarnation. Reprenez le contrôle des trois pôles essentiels de l’expression humaine et vous aurez déjà infiniment progressé par rapport au commun des mortels :