Notions de Mystagogie
Comme tout système de pensée, le contexte Archimagistéral a besoin des moyens requis aux fins d’exprimer les concepts dont il souhaite partager l’existence. Il ne s’agit pas forcément d’une tâche aisée dans la mesure où ces derniers correspondent souvent à une réalité n’ayant jamais été ni divulguée ni même perçue, quelle qu’en soit la raison.
Habituellement, les individus ont l’intuition de ce qui existe sans pouvoir y associer une idée ou une image claire qui parle à leur esprit, lorsque le système sociétal ne s’est pas efforcé, de manière directe ou non, de détourner leur attention de ces mêmes réalités, de les tourner en ridicule en jetant l’opprobre sur quiconque serait tenté d’y adhérer ou d’en évoquer même l’existence, voire en détourner la réalité vers autre chose, dans l’objectif d’éluder tout simplement la question.
Pour une grande part, les institutions religieuses ont permis cela en implantant profondément dans une part conséquente de la conscience collective, à des époques d’ignorance relative et d’obscurantisme fanatique où le terrorisme s’exerçait sur l’esprit plutôt que par les bombes. Nombre de contre-vérités ainsi distillées ont ainsi pu permettre d’asseoir le pouvoir des différents clergés concernés sur les foules non éduquées. Ces contre-vérités sont encore transmises aujourd’hui de génération en génération par l’éducation familiale issue d’une tradition dont tout le monde ou presque a oublié l’origine : une fantasmagorie inculquée quasiment de force par une autorité cléricale alors toute-puissante, ayant en charge « l’instruction » des foules au moyen de la peur d’un diable fourbe et la crainte d’un Dieu vengeur et permissif face aux manœuvres du diable en question et ses légions de démons vicieux et grimaçants.
Si ces mythes, contes et légendes issus d’un autre âge, et bien qu’ils aient encore cours par l’effet de la transmission de l’ignorance, qu’il s’agisse des trois religions du Livre et ses déclinaisons, ou de toute autre origine mystique, même parmi les plus récentes, lesquels mythes proviennent pourtant d’une réalité bien concrète, tout ou en partie, force est de constater malgré tout que les phénomènes en questions sont beaucoup plus complexes qu’ils ne sont contés par toutes les « églises » du monde depuis des siècles. À l’heure où le pouvoir religieux a majoritairement perdu en puissance dans le cadre de son extraordinaire capacité de fanatisation autant que de fascination parfois morbide, sauf exceptions bien sûr et toutes traditions confondues, il va très vite convenir d’élucider ces questions une bonne fois pour toutes, et, pour y revenir, qu’une terminologie adaptée apparaisse afin d’exprimer l’ineffable, tant bien que mal, mais cette fois dans un élan de révélations de plus en plus corroborées par la connaissance scientifique, elle aussi ouverte, enfin, sur d’autres horizons que celui de ses propres fables [1].
La connaissance reste un élément clef pour le développement harmonieux de la conscience. Le bagage cognitif reste assurément le puits en lequel aller puiser les sources du savoir, envisager le champ de sa pensée dans le sens d’une meilleure compréhension en sortant des ombres de l’ignorance, de la croyance, de la superstition et de l’obscurantisme dans lesquels l’Humanité est encore plongée, malgré les éventuelles apparences. Nombre de connaissances ont été cachées à l’Humanité afin de la tenir éloignée de cette perspective. Connaître son propre monde est un impératif pour espérer pouvoir y prospérer librement. Certaines informations représentent néanmoins des « secrets initiatiques » à ne pas mettre en toutes les mains dans la mesure où l’incidence propre à leur acquisition par le plus grand nombre, pourrait être fortement préjudiciable à l’avenir de la société puisqu’une préparation progressive à cette même acquisition est requise dans un cadre adapté et sur une longueur de temps dûment choisie, pour éviter les mésinterprétations, les troubles, les incompréhensions ou les rejets arbitraires. Néanmoins, la conscience évoluant, la marge laissée à ces « secrets » est appelée à s’amoindrir, pour disparaître in fine. Pour l’instant, tout ce qui peut être révélé se doit de l’être, quelle que soit la façon dont ça puisse être accueilli par le lecteur, qu’il soit avisé, ou pas encore suffisamment pour en percevoir toute la pertinence.
Mystagogie vs croyance
La mystagogie conduit l’esprit au travers des Mystères Initiatiques. Il ne s’agit nullement de fantaisies ou d’élucubrations, quand bien même l’éducation occidentale repose sur la considération ultra-rationaliste des faits factuellement ou scientifiquement établis, soit, mais fondés sur un ensemble de positions partisanes relayées par une presse qui l’est aussi, avec une volonté politique puissante en filigrane d’une civilisation « démocratique » interdite de penser par elle-même sous peine de condamnation à la perte de toute réputation sous prétexte de complotisme, dérive sectaire ou autre anathématisation sociale hautement préjudiciable à la réputation des concernés.
Bien sûr, le fait de croire en une chose plutôt qu’en une autre permet aussi de structurer le système de pensée. Néanmoins, il est toujours fortement recommandé de tenter d’expérimenter par soi-même tout objet de croyances, qu’il s’agisse de mythologie religieuse (expérimentation enseignée comme étant opposé à la piété), de propagande médiatique (ce qu’il est inconvenant d’envisager et qu’il était dangereux de tenter) ou d’élucubrations mystiques pseudo-pléiadiennes, ce qui, étrangement, ne pose réellement de problèmes à personne.
Toute la population mondiale dite « civilisée » est fanatisée autour de la vérité absolue qui entoure les médias de tous acabits et les « libertés » de faire comme tout le monde qui y sont associées, en tant que références à cette vérité absolue à laquelle nul n’est tenu de croire, mais à laquelle chacun est chaleureusement invité à adhérer s’il souhaite être considéré comme étant sérieux ou raisonnable par ses semblables (personne n’a envie d’être unanimement considéré comme étant un imbécile ou un clown). Où se termine le complotisme et où commence la résistance ? Où se termine le « réalisme » et où commence le loyalisme ? Ceci est une autre question. Néanmoins, la divulgation des « Mystères » était une réalité bien concrète dans l’Antiquité (mais peut-on prendre ces civilisations au sérieux vu qu’il n’y avait ni Coca, ni Mac Do, ni réseaux sociaux ?), et cet aspect de la vie refera dûment son apparition avec les honneurs le moment venu. Il s’agit donc ici de mettre en exergue des concepts qui n’ont aucunement vocation à faire l’objet de quelque croyance que ce soit, mais simplement à contribuer modestement à l’ouverture de l’esprit sur des aspects du « Réel » fortement méconnus, voire ignorés de la conscience collective paradigmatique de la population humaine de ce monde, du moins dans sa grande majorité.
À toute question introduite par un « pourquoi », il doit pouvoir être apportée une réponse qui soit parfaitement cohérente avec l’ensemble du discours, et l’épreuve du temps doit pouvoir y concourir largement. Jamais une telle question ne devrait être éludée par une réponse telle queXXX: « C’est un mystère… » (en d’autres termesXXX: « Je n’en sais rien et ne cherche pas non plus à savoir, ce serait défier Dieu »).
Tout ne peut être facilement compris, mais c’est alors la résonance avec la vérité qui se trouve cachée dans la « révélation », au-delà de la forme employée pour tenter de l’approcher, qui doit pouvoir faire la différence. Celui qui est sensible à la résonance, sentira en lui l’écho de la réalité en rapport avec ce qui lui est dit, bien que son esprit ne trouve pourtant pas encore le moyen de rationaliser une information échappant au système de la pensée ordinaire. C’est là que l’introspection et l’intuition viendront au secours de la conscience plutôt qu’à celui de l’intellect, en faisant émerger en soi une information incidente qui permettra de faire naître une expérience de vie, sous une forme ou une autre, afin de poursuivre le chemin intérieur, au travers d’une existence extérieure.
La voie de la mystagogie n’a jamais été ouverte au commun des mortels, mais uniquement à ceux dont la conscience s’est alors trouvée plus aiguisée, la sensibilité plus affinée. Si cette voie n’est fermée à personne, elle reste néanmoins consacrée aux plus avancés sur le chemin en l’instant T. Il ne s’agit aucunement d’une forme d’élitisme social comme celui qui fut appliqué par les sociétés secrètes occidentales dans l’objectif d’une influence parallèle financière et politique exprimée au travers de certains interstices de la démocratie, laissés béants afin que ceux qui en avaient les moyens puissent dûment abuser de cette dernière. Il s’agit d’une priorisation de la conscience, réservée à ceux qui se trouvent être capables d’y être sensibles, ou qui le souhaiteraient sincèrement.
Nouvelle terminologie
Une nouvelle terminologie est indispensable pour ouvrir l’esprit vers de nouveaux horizons conceptuels dans la mesure où ce que le langage ne contient pas dans son registre lexicographique, ne peut être envisagé par l’esprit. C’est entre autres la raison pour laquelle tant d’efforts ont été déployés durant des décennies en vue de l’appauvrissement du langage en général, et son inversion en langue française en particulier (le « verlan »).
Toujours est-il que de nouveaux concepts faisant leur apparition à l’orée de l’avenir proche qui ouvre tout un chacun sur la perspective d’un paradigme entièrement différent de celui dans lequel nous baignons encore, l’évolution du langage est une condition sine qua non qui lui est parfaitement intriquée.
Sur cette page, nous ouvrons le bal avec trois éléments-clés terminologiques récemment adoptés, et qui figureront dans les toutes premières éditions du très officiel prochain dictionnaire de la langue franche, marquant l’évolution de la langue française, laquelle sera abrogée en l’état au vu des mauvais traitements, aux conséquences quasiment irrécupérables, qui lui ont été infligés.
Panuniversium (n.m.)
Désigne l’ensemble de toutes les réalités et de tous les univers de la Création.
Exprime la notion d’unité globale et inclusive complète de tout ce qui est, pourrait être, ou a été, dans un cadre universel, mettant l’accent sur l’unité fondamentale sous-jacente à la multiplicité des univers de la Création.
Il suggère un cadre totalisant où tous les univers, dimensions et réalités sont unifiés ou liés par un principe cohésif, dans une complétude et une inclusivité totale.
Il évoque une cohérence et une interconnexion sous-jacente entre tous les univers, ouvrant sur une compréhension où la diversité est perçue comme d’infinies manifestations d’une même réalité primordiale, fondée sur l’unité totale et la cohérence à travers tous les univers.
Synéthéon (n.m.)
Le Synéthéon désigne un espace subtil de conscience où toutes les âmes (unités de conscience issues de l’évolution au travers des cinq règnes de la Nature), après avoir achevé leur cycle d’incarnations et d’expériences, se rejoignent pour se réintégrer dans une unité collective.
Ce domaine transcende la matière et le temps, offrant un état d’harmonie absolue, de connaissance partagée, puisant dans le champ infini des expériences individuelles et collectives, restituées lors de l’accès à cet état. Le Synéthéon est perçu comme un environnement où l’individualité s’efface pour permettre la fusion complète avec la Conscience Universelle, un retour à la source primordiale de toute existence.
Primordiat (n.m.)
Le Primordiat désigne un état de conscience primordial, l’état primal de toute Création cosmique, où réside l’essence de toutes choses. Plan d’existence où les principes fondamentaux de la Création ont été établis.
Le Primordiat est le point d’origine de toute réalité et de toute existence, un plan d’existence non dimensionnel qui précède l’univers tel que nous le connaissons, ainsi que toutes les différentes architectures constituant l’ensemble du Créé, physiques et subtiles. Il contient les éléments bruts et les forces primordiales qui ont donné naissance à tout ce qui existe. Il s’agit d’un espace de conscience avant le temps et l’espace dimensionnels, où les lois de la physique et de la métaphysique sont établies.
Désigne une concentration d’énergie pure et de « prima materia » macrocosmique, la source d’où découlent toutes les forces et lois universelles, comme la gravité, l’espace-temps, la vie, etc. Le Primordiat serait ainsi une matrice cosmique ou un noyau énergétique d’où jaillissent les réalités multiples et l’enchevêtrement des plans de conscience et des dimensions.
Alternativement, le Primordiat pourrait être conceptualisé comme étant la source à l’origine même du phénomène de la conscience primale, en tant qu’expression de la volonté et de la force créatrice originelle, différenciée ou non en termes de polarités, selon son propre degré de densité, mais en tout état de cause, origine primordiale de « l’Esprit Créateur » responsable de l’émergence des univers.
Le Primordiat représente aussi un plan d’existence où toutes les réalités se rejoignent, un centre d’interconnexion cosmique le plus subtil, au-delà même de la notion de densité et de subtilité. Il représente aussi, d’un certain de point de vue, un point de rencontre entre différents univers, un portail vivant, une interface entre le matériel et l’immatériel, le visible et l’invisible, manifesté, par son incarnation sur le plan de conscience des Humanités, en le Couple Impérial.
Le Primordiat symbolise l’origine, le commencement, l’encours et la fin, ainsi que l’essence primordiale de tout ce qui existe, ouvrant la porte à des explorations métaphysiques sans limites et sans fin, jusqu’à la réabsorption de l’ensemble du Créé en le point d’origine absolu et unique qu’il représente aussi.
Le Primordiat est le point à l’absolu sommet de l’Empire-Sérith Bleu-Nuit de la Suprématie Orthodole.
[1] Voir la page : « Déconstruire la dictature de la connaissance » sur le site de l’Archimagisterium.