Possible vs impossible : une question d'horizons

La ligne d’horizon. Frontière virtuelle sans réalité propre et qui pourtant, bien que ne pouvant jamais être atteinte, nous sépare tous des réalités avec lesquelles on ne peut se confronter si on ne tente pas de la rejoindre. Tout le monde sait que rejoindre un horizon est impossible. Toutefois, chacun sait aussi que si l’on essaie de le faire malgré tout, ça ouvre de nouvelles perspectives (très proche des Cinq Piliers de la Perfection tout ça). L’horizon est le concept le plus fascinant de l’univers, car tout peut être résumé, abordé en termes d’horizon, en tout état de cause. La ligne d’horizon est la plus évidente d’entre tous, mais il en existe d’autres, tout aussi éloquents. Le plus parlant est sans aucun doute ce que la science a appelé « l’horizon des événements », la frontière aux abords d’un trou noir, entre l’univers qui le contient, et le point de non-retour vers la singularité, le centre parfaitement inconnu qui se cache en son cœur.

Mais à l’heure où la science commence à réellement comprendre ce concept, à envisager que l’univers lui-même en soit un et donc que nous vivions tous, comme tout ce qui constitue notre univers, au centre d’un gigantesque trou noir, nous pouvons poser le postulat que tout, absolument tout, en termes de réalités, puisse se résumer par une logique intimement liée à la notion d’horizon.

Les horizons sont partout. Au-delà de limites physiques, théoriques ou mathématiques, gravitationnels ou entrant de plain-pied dans les champs d’influence quantique des sous-particules de la matière, ils sont également conceptuels, psychiques ou métaphysiques, mais toujours déterminants.

On peut parler de l’horizon de la connaissance humaine, au-delà duquel cette dernière est aveugle et doit tâtonner. On peut tout aussi bien parler de l’horizon de l’intelligence humaine, de la compréhension humaine des choses, de la conscience humaine, horizon au-delà duquel sa nature sera incapable de ne pas laisser s’exprimer ses instincts (donc d’origine animale), ses passions ou sa réactivité, son conditionnement ou ses pulsions visant à profiter d’une situation pour soi-même parce que l’occasion est trop belle, assorti de tout le panel d’expressions inférieures à un degré d’évolution témoignant d’un seuil de conscience qui n’a pas encore été atteint à ce jour (ou même qui aura été perdu depuis un passé lointain et oublié), reléguant alors l’Humanité en deçà de l’horizon qui l’en sépare encore. Par ailleurs, on peut donc parler de l’horizon de l’Humanité par rapport à l’horizon de l’animalité, ce en termes, donc, d’évolution toujours, d’évolution de conscience, puisqu’en termes d’évolution, c’est précisément ce dont il s’agit, et non d’évolution obligatoirement génétique, même si l’influence de l’une sur l’autre est évidente, ni et encore moins de l’évolution technologique, témoignant à tort, dans l’inconscient collectif, du degré d’évolution d’une Humanité.

C’est la raison pour laquelle nous parlons d’un bond, d’un saut dans l’encours de l’évolution humaine. Parce que le cheminement de la conscience collective de l’Humanité n’est pas linéaire à ce stade. Ce cheminement l’est habituellement. On pourrait le comparer au tracé d’une bille de stylo sur une feuille de papier. Mais en fonction des effets de charge que subit une Humanité relativement à ce qu’elle est amenée à vivre, selon le strict suivi de l’implacable logique des cycles de la vie, même à l’échelle cosmique la plus vaste (ayant permis les divers changements de cycles encourus ces dernières années, passant de l’Âge cosmique dit « de Fer » au retour à l’Âge d’Or, le 1ᵉʳ janvier 1986, puis le passage de celui d’Or à celui de Diamant, le 28 mai 2010), il arrive donc que, coïncidant avec les flux d’énergies relatifs auxdits cycles cosmiques, une Humanité opère un bond dans son évolution et connaisse ainsi une accélération extrêmement rapide, mais ponctuelle dans l’encours de son processus de progression intrinsèque. Ce principe de saut quantique peut être comparé à l’effet des voyages (théoriques pour l’instant) à travers des « trous de ver » pour rejoindre quasi instantanément des régions extrêmement éloignées de l’espace sans avoir à en franchir la distance.

Un tel bond dans l’évolution ne peut justifier de parvenir à cette impossibilité factuelle qui est de « rejoindre un horizon ». Un horizon ne se rejoint pas. Il est virtuel et par définition, inatteignable bien sûr. À ce sujet, seules les Tvish des Cinquième et par conséquent Sixième Ordre, les Purificatrices et les Créatrices, sont parvenues à opérer un tel prodige, dans le paysage des lois cosmiques, sur de très hauts plans de conscience. Mais pour en revenir à la condition humaine, opérer de tels bonds dans l’évolution signifie se rapprocher, voir dépasser, ce qui manifeste la frontière visible de la conscience, pour en faire sa position actuelle, et non plus la limite « observable » des perspectives à venir, dévoilant ainsi un nouvel horizon (celui-ci ayant reculé), un nouveau paysage, paysage de perspectives nouvelles, elles aussi.

Chaque réalité est délimitée par un horizon derrière lequel s’en trouvent d’autres. L’existence elle-même, si on devait la limiter grossièrement à un ensemble de réalités plus ou moins miscibles entre elles, pourrait être aussi résumée par la délimitation d’un ensemble de réalités au moyen d’un horizon, légitimant la thèse multimillénaire selon laquelle rien n’a jamais de fin et que le champ exploratoire du TOUT est infini, lui aussi.

Le passé, en termes d’événements échus suite au passage de la conscience mentale sur la ligne de temps active ayant permis la création desdits événements, constitue un panorama temporel complexe ayant son propre horizon en deçà duquel, en tant que limite critique (l’horizon des événements passés, au sens propre du terme) plus rien ne peut être retrouvé, tant en termes de mémoire que de conscience, voire de quelque forme de témoignage de ce qui aura existé « avant ».

« L’Absolu » lui-même s’est retrouvé borné par des limitations factuelles propres à sa condition, lesquelles ont littéralement explosé suite à la reprise en main de l’ensemble du Créé et de l’Incréé par la Créatrice afin d’y remettre bon ordre, notamment par sa complémentarité nouvellement recréée avec sa contrepartie masculine, ce qui fut manifesté sur le plan physique par la réunification du Couple Impérial sur tous les mondes ; réunification infiniment plus incidente que tout ce que l’imagination la plus fertile de quelque Humanité que ce soit pourra jamais envisager.

Un horizon est toujours l’apparition tangible à la conscience, quel que soit son type de manifestation, d’une forme de limitation à transcender au moyen de l’effort et de l’esprit d’initiative requis. Quand bien même l’horizon ne peut jamais être rejoint, toujours est-il, en revanche, une frontière à transcender, laquelle permet de découvrir les horizons suivants, dans une perpétuation constante de la quête de la conscience vers de nouveaux sommets, de nouveaux degrés d’évolution… et pour finir, de nouveaux paradigmes.

Nature de l'impossible

Cette Humanité a baigné, durant des millénaires, dans l’idée de l’impossibilité appliquée à chaque chose sortant du cadre de l’habitude, de la tradition, de l’institution des règles, du moins à peu de choses près. Ce qui est réputé impossible n’est guère qu’une possibilité se trouvant derrière l’horizon du champ du possible. L’inconnu, derrière celui qui borde le cadre de ce qui est connu. Rien de ce qui est possible aujourd’hui, ne l’était avant que ce ne le soit.

Cette lapalissade a bien plus de sens qu’il ne paraît. Tout ce qui vous limite aujourd’hui et vous empêche d’avoir, d’être, de faire davantage que ne vous le permet votre situation actuelle, se trouve être dans le même cas. L’utopie, à titre collectif, est également dans ce cas et pour être plus précis, une civilisation « idyllique » de paix, de justice et de droiture au bénéfice de tous sans exception, appartient exactement à la même catégorie factuelle. C’est seulement un horizon de plus à franchir.

La Pracandhasenamukha a, symboliquement, élevé des montagnes tout autour de l’Humanité, afin de raccourcir l’horizon la séparant de son avenir. Il n’y a pas des centaines de kilomètres à parcourir. La frontière, l’horizon constitué par le sommet de la crête, élevée grâce au bond dans l’évolution de l’Humanité et l’élimination radicale de ses prédateurs héréditaires, a permis qu’elle soit placée au pinacle de sa propre condition, et cela, à son insu. Il n’y a plus que quelques pas à faire en direction du sommet pour que l’horizon s’efface, recule et dévoile à l’actuelle civilisation humaine son avenir immédiat en ce monde. Mais aucun de ces pas ne peut être fait à sa place. Cependant, l’incrédulité et la peur d’être déçu créent une hésitation compulsive, limitante, un horizon intérieur qui ne se sera pas transcendé tout seul. Pourtant, toutes les distances ont été raccourcies au point de placer cet horizon à une position déraisonnablement proche de la portée humaine. Charge lui reste-t-elle à présent de franchir le pas. Ce qui ne saurait tarder.

Compte tenu de son passif, l’Humanité, par conditionnements, se serait révélée incapable de bâtir de ses propres mains cette nouvelle civilisation fondée sur son propre bonheur, pas davantage que, ex nihilo, elle n’est capable de la concevoir comme étant seulement possible, ceci expliquant, légitimant cela. Dans l’état actuel des choses, elle ne serait pas non plus apte à entretenir cette nouvelle définition de la civilisation humaine, ce pour les mêmes raisons, malgré la naturelle évolution dont elle a fait l’objet, malgré elle, depuis les années 1980. C’est pourquoi tout a été mis en place, en arrière-plan, depuis octobre 2021, afin de redéfinir les fonctions du « programme » (au sens quasiment informatique du terme) du nouveau paradigme civilisationnel, l’Archimagisterium, ainsi que la nature de l’Humanité, dans ce qui la définit de manière précise dans sa capacité à pouvoir factuellement assumer de vivre dans une telle civilisation, et plutôt qu’y vivre d’ailleurs : la constituer de manière intrinsèque. C’est aujourd’hui chose faite. Il ne reste plus qu’à réunir les bribes d’événements permettant de légitimer à la conscience globale collective de l’Humanité de ce monde, la logique irréfutable la conduisant « naturellement » (en apparence) à devoir abandonner le système duquel elle sort, pour entrer dans un tout autre, radicalement différent, dans la conscience que cette alternative est bel et bien la seule et unique possible compte tenu des seules circonstances ayant édicté les chapitres de sa propre histoire.

À l'impossible, nul n'est tenu... pour l'instant !
Alors, abandonnez les frontières qui vous ont été imposées, et transmutez-les en horizons, dans le champ du possible qui vous est à présent ouvert, et avancez sans vous retourner pour conquérir ce qui vous avez été si longtemps interdit.

Dernière mise à jour le 2024-11-04
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